La grossesse de Marie

Sophie Chauveau publie aux Éditions Télémaque un JOURNAL DE GROSSESSE DE LA VIERGE MARIE, dont Jean-Pierre Allali publie sur le site du CRIF un compte-rendu élogieux.

On lit dans ce compte-rendu : << Et, un jour, soudain, au lendemain de Pourim, tout bascule dans la vie de la jeune fille. C’est la Visitation. Un bruit furtif comme un battement d’aile et l’archange Gabriel est là, devant elle et lui annonce qu’elle va porter un fils qui s’appellera Yéshoua, en d’autres termes, Jésus. Marie est désormais enceinte. (…) >>

Il y a là une confusion entre l’épisode de la « Visitation » et celui de l’ « Annonciation ».

Dans l’Évangile, l’Annonciation se présente comme un Midrash de l’annonce à Abraham et Sarah de la prochaine naissance d’Isaac. Mais il n’est jamais dit dans la Genèse que Sarah soit enceinte. La seule femme qui soit explicitement enceinte, c’est Hagar, la servante de Sarah, engrossée par Abraham à la demande de Sarah :
Genèse 16, 11 : « L’Ange de l’Eternel lui dit : Te voilà enceinte (HRH, Harah) et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom d’Ismaël »

Dans la vie des femmes, l’annonce de la grossesse se fait par l’arrêt des règles. Il y a au moins deux allusions aux règles féminines dans la Torah : Sarah et Rachel. Mais il n’y a pas d’allusion évidente à l’arrêt de ces règles. Je crois en avoir trouvé une, non pas dans la Torah, mais dans l’épisode des Trompettes de Jéricho, qui se trouve dans le livre de Josué.

Dans mon livre « Le Précepteur Comment Moïse entreprit la Bible », l’épisode de départ est précisément le doute qui assaille le Précepteur et son épouse Séphorah – doute qui est celui de tous les couples dans ce cas – quand celle-ci se demande si ses règles se sont arrêtées, où s’il s’agit d’un simple retard.

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