Lectures de « Emor »

Obligations des Cohanim, et calendrier liturgique

1– Richone. Cohen Lev 21,1 – 15
Interdiction pour les Cohanim, sauf pour les sept proches parents, de se rendre impurs au contact d’un mort, de se raser le coin de la barbe, de pratiquer des incisions sur le corps, car ils sont saints pour l’Eternel. En conséquence, ils ne peuvent pas non plus épouser une « Zona », une « Halala » ou une divorcée.
Remarque : La « Zona », désignant habituellement un prostituée, est, selon Rachi, une femme ayant eu un rapport sexuel avec un homme qu’il lui est interdit d’épouser, alors qu’une « Halala », est une femme née d’une union interdite au Cohen, ou une femme ayant cohabité avec un Cohen inapte à la prêtrise. Quant au Grand-prêtre (HaCohen HaGadol), il ne doit pas se rendre impur, même pour ses proches parents morts, et ne peut épouser qu’une vierge.

2—Chéni. Lévi Lev 21, 16-24 – 22,1-16
Tout Cohen ayant un défaut corporel, ne peut servir dans le Temple, mais il pourra, en état de pureté, consommer ce qui provient des sacrifices.
Parmi ceux qui ne peuvent pas consommer de la Terouma , figurent un Cohen lépreux, la fille d’un Cohen ayant épousé un israélite, une veuve ou une divorcée d’un Cohen .Ils perdent le privilège des Cohanim , de consommer de la Terouma (prélèvement destiné au Cohen)

3—Chelichi Lev 22,17-33
Tout sacrifice doit être offert pour le propre agrément de la personne et ne consister qu’en une bête sans défaut : ni cécité, ni fracture, ni verrue, ni lèvre fendue etc..
On n’offrira pas le petit d’une bête avant le huitième jour, ni une bête et son petit le même jour.

4—Rvi’i Lev 23,1-22
Le Shabbat mis à part, les époques de sainteté instituées par Hashem sont déterminées par le Beth Din, le Tribunal suprême, au niveau de leur célébration. En effet les dates des solennités sont fixées par Hashem, tandis que le calendrier lui-même est établi par le Beth Din ha’élione, le Tribunal suprême qui détermine les jours Roch Hodesh , le premier jour de chaque mois, par proclamation, ,après déposition des témoins ayant vu la lune. Aujourd’hui notre calendrier est perpétuel.
Le cinquantième jour, au lendemain du premier jour de la fête de Pessah, sera la fête des prémices, accompagnée de sacrifices. Tout travail sera interdit ce jour-là.
Lors de la moisson, il faudra laisser le coin du champ pour les pauvres et pour les étrangers. Il en est de même pour la glanure.

5—Hamichi Lev23,23-32
Enumération des fêtes chômées : Le premier jour du septième mois, souvenir de sonnerie du Shofar. Il s’agit du nouvel an du calendrier civil qui tombe le premier Tishrei (Rosh Hashanah)
Le dixième jour de mois sera un jour d’expiation, jour de contrition et de jeûne pendant lequel tout travail est interdit. C’est le jour de Kippour fixé au dix Tishrei.

6—Chichi Lev 23,33-44
Le quinze du septième mois, sera la fête de Soukkot (cabanes), pendant sept jours dont le premier sera chômé (le 15 Tishrei) , Il en est de même du huitième jour, la fête de clôture, (Shemini Atsérét, le 23 Tishrei) tout travail est interdit. Cette même fête est appelée fête de l’engrangement, au cours de laquelle on prendra un bouquet de plantes symbolisant tout le règne végétal : un fruit de l’arbre Hadar (Ethrog , cédrat) , des palmes de dattiers, un rameau de l’arbre ‘Avot (myrte) et des saules des rivières et l’on s’en réjouira devant Hashem durant sept jours. Il s’agit du bouquet du Loulav que l’on agite lors des offices religieux du matin. Durant ces sept jours, on séjournera dans des Soukkot, afin que les générations sachent qu’Hashem a fait séjourner les Enfants d’Israël dans des soukkot, après la sortie d’Egypte.

7—Chvi’i Lev 24, 1-23
Moshé transmet l’ordonnance divine de prendre de l’huile pure d’olives concassées pour le luminaire, afin d’entretenir une lumière perpétuelle dans la tente du Rendez-vous, en dehors du voile du témoignage.
Ensuite la fleur de farine servira à la fabrication des douze pains qui seront disposés en deux rangées sur la Table pure, chaque Shabbat devant Hashem , perpétuellement.
Un fils d’une femme israélite, Shlomit bat Divri, et d’un égyptien se mit, lors d’une querelle, à blasphémer le Nom de l’Eternel. Jeté en prison en attendant l’oracle d’Hashem, il est condamné à la lapidation. Le blasphémateur est conduit en dehors du camp pour être exécuté. Plusieurs lois sont alors promulguées sur le blasphème, les coups et blessures, et les réparations matérielles

Maftir Lev 24, 21-23
Réparations des coups assénés à une bête, des coups assénés à une personne, même sans suite fatale, passibles de mort quand il s’agit de ses parents (Rachi). Le blasphémateur est mis à mort par lapidation en dehors du camp.

Haftara Ezéchiel 44,15- 31
La Haftara tirée du prophète Ezéchiel décrit, comme la Parashat Emor, les droits et prérogatives des prêtres, chargés du service divin dans le Sanctuaire. Revêtus des vêtements de service, ils ne boiront pas de vin avant le service. Quelques divergences existent entre le texte de la Tora et celui du prophète, par exemple, en matière matrimoniale : la Tora permet aux prêtres d’épouser une veuve, alors que le prophète rapporte qu’une telle pratique est interdite ; le prêtre ne devant épouser qu’une vierge, sauf s’il s’agit de la veuve d’un Cohen. Les prêtres enseigneront au peuple à distinguer le saint du profane, le pur de l’impur. Il leur appartient d’instruire les procès et de les juger. Ils ne devront pas s’approcher du cadavre d’un mort, sauf s’il s’agit d’un membre proche de sa famille.

Voir aussi :
Les fils de Sadoq
Lectures de « Aharé Mot – Qedoshim »

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