Montées de « Béh’oukotaï »

Bénédictions et malédictions

1) Dieu promet au peuple d’Israël qui réside sur sa terre, des récoltes abondantes, satiété et sécurité, s’il est fidèle à Dieu.

2) Promesses de paix, de puissance miraculeuse et de croissance démographique.

3) Promesse de présence divine au sein du peuple. En revanche, si Israël se montre infidèle, maladies, domination étrangère, terres infertiles, bêtes sauvages ravageant les troupeaux, famines, au point de dévorer la chair des enfants, mort et désolation, existences dans la peur et l’effroi, déportations, seront son lot. Ce passage se termine, heureusement, sur une note plus optimiste : Si Israël se repent, Dieu réactivera son Alliance, jamais abrogée, même aux pires moments.

4) Législation des ‘Arakhin, c’est-à-dire, des « valeurs estimatives », qui consistaient à offrir au Temple, la valeur estimative de sa personne. Ces valeurs variaient selon l’âge et le sexe de celui qui promettait.
-Législation du Heqdech, « consécration » d’une bête, d’une maison,

5) d’une terre patrimoniale,

6) ou d’une terre acquise, cette « consécration » ayant pour effet de transférer la propriété de ces biens, à Dieu (en pratique, aux prêtres du Temple).

7) Certains biens sont, d’emblée, consacrées à Dieu, tels que les dîmes prélevées sur les fruits et sur les bêtes.

Le lien entre la Haftara et la Paracha :

Le prophète Jérémie exhorte Israël à demeurer fidèle à son Dieu, et à ne pas se laisser séduire par les faux dieux, afin de ne pas subir le courroux divin. Il s’agit donc de la même thématique que celle de notre section. Une phrase de cette prophétie a été intégré dans la fin de la bénédiction récitée après avoir consommé du pain, le Birkat Hamazon : « Béni l’homme qui place sa confiance en Dieu, Dieu sera alors son refuge ». Moins connu, mais tout aussi éloquent, ce verset :
« …Maudit l’homme qui mettra sa confiance en l’homme, et fait d’un être de chair, son soutien, détournant son cœur de Dieu » (Jérémie XVII, 5).

Etincelles de mémoire :

Le commencement de Béh’oukotaï fait penser aux guerres de l’Etat d’Israël et à sa survie miraculeuse dans le voisinage de pays arabes hostiles. Le petit nombre qui fait s’enfuir le grand nombre, évoque les chaussures abandonnées par les soldats égyptiens dans le désert, pour fuir plus rapidement leurs adversaires israéliens, lors de la guerre dite des six jours en 1967. En dépit des travaux des « nouveaux historiens », qui relativisent la faiblesse d’Israël et la puissance des pays arabes, beaucoup d’observateurs, ont parlé de miracles, voire d’interventions divines. Il suffit de relire ce qu’a déclaré Itshaq Rabin, qui prit part à la « guerre des six jours », avouant ne pas comprendre comment la victoire fut obtenue.

1 Notamment le Heter Mékhira, qui consiste à vendre des terres à un non-juif, faisant ainsi échapper celles-ci aux lois de la Chémita.

Voir aussi
Lectures de Be’houqotaï (GRJO)
Les Asherot

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