Bat Ye’or, fille du Nil

Bat Ye’or (hébreu : בַּת יֵאור, « fille du Fleuve, du Nil »), théoricienne de la « dhimmitude », publie son Autobiographie politique.

Née au Caire en 1933, Gisèle Orebi émigre avec sa famille en Angleterre en 1957, dans le contexte de la crise de Suez. Elle épouse David Littman en 1959 et publie en 1971 une première brochure sur « Les Juifs en Égypte », sous le nom d’auteur Yahudiya Masriya, une Juive d’Egypte en arabe. « Je dois à [mon traducteur en hébreu] Aharon [Amir] mon second [et définitif] pseudonyme, qui remplaça avantageusement le premier tout en conservant son sens, fille du Nil, fille d’Egypte, mais dans une expression biblique » (1).

Le moteur de recherches de Judéopédia permet de trouver les occurrences bibliques du mot יֵאור, Ye’or, YAWR :

* Isaïe 19, 7 et 8 : Les prairies sur le Nil (עַל־יְאוֹר), sur le bord du Nil (עַל־פִּי יְאוֹר), et tout ce qui est ensemencé le long du Nil (וְכֹל מִזְרַע יְאוֹר), [tout] se desséchera, se réduira en poussière et ne sera plus. Et les pêcheurs gémiront; et tous ceux qui jettent un hameçon dans le Nil (בַיְאוֹר) mèneront deuil, et ceux qui étendent un filet sur la face des eaux languiront.
* Isaïe 23, 3 : A travers les vastes eaux, le blé du Nil, la moisson du fleuve (קְצִיר יְאוֹר), était pour elle un revenu ; c’était le marché des nations.
* Amos 8, 8 : Pour cela, le pays ne tremblera-t-il pas ? Et chacun de ses habitants ne mènera-t-il pas deuil ? Le pays montera tout entier comme le fleuve, et enflera ses flots, et s’abaissera comme le fleuve d’Egypte (כִּיאוֹר מִצְרָיִם).

(1) Autobiographie politique. De la découverte du dhimmi à Eurabia. Éditions Les Provinciales, 2017, p. 56

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