L’Être et le Néant

Le mot אַיִן, AYN, Eyn est habituellement traduit par « néant » ou par « il n’y a pas ». Il est l’anagramme du mot ANY, Ani, « Je ».

La première des trois études que contient le tome I d’Alchimie du Verbe, d’Olivier-Pierre Thébault (Éditions OT) est intitulée « Lumières du Néant ». Elle s’articule autour de ce mot, אַיִן, AYN, Eyn, dont la première occurrence est le verset Genèse 2,5 :

Au jour que YHWH-Elohim fit terre et cieux, et tout arbuste des champs avant qu’il fût sur la terre, et toute herbe des champs avant qu’elle crût, certes l’Eternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il y avait néant d’homme pour travailler le sol
וְאָדָם אַיִן לַעֲבֹד אֶת־הָאֲדָמָה
WADM AYN LŒBD AT-HADMH
VeAdame Eyn Le’Avod Ète-haAdamah

Au chapitre premier de la Genèse, c’est Elohim qui crée le Ciel et la Terre et l’Adam. Ici, aux versets 4 et 5 du chapitre 2, apparaissent simultanément le Tétragramme, l’Être, et le Néant. La pensée de l’Homme est sans doute capable de penser l’absence d’Homme, mais en l’absence d’Homme, qui pourrait imaginer l’Être ?

Une présentation de Sartre, par l’Université de Hong-Kong (!), énonce:

« Jean-Paul Sartre est l’un des principaux initiateurs d’une pensée philosophique, l’existentialisme. Il en a développé les fondements dans « L’Être et le Néant » (1943). L’Être est la projection de la conscience de l’homme car l’Être se manifeste à travers le pour-soi de l’existence de l’homme, c’est-à-dire sa volonté. Le Néant, c’est l’en-soi de l’essence des choses. Les choses sont enfermées dans leur essence, dans leur « en-soi », alors que l’homme, par sa volonté, doit développer un « pour-soi » qui lui assure son devenir.

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