Les reproches de l’ânesse

Flavius Josèphe, dans les Antiquités Juives (IV, 6), consacre un long développement à l’histoire de Balac et Balam. En voici un extrait, consacré aux reproches que l’ânesse adresse à Balam.

Mais, en route, un ange divin se présentant à lui dans un endroit resserré, environné d’une double haie de ronces, l’ânesse qui portait Balam, sentant en face d’elle le souffle divin, entraîne Balam vers l’une des clôtures, insensible aux coups dont la frappait le devin gêné d’être ainsi pressé contre la haie. Mais comme, l’ange étant tout près d’elle, l’ânesse s’était accroupie sous les coups, la volonté divine lui fit prendre une voix humaine et elle reprocha à Balam l’injustice avec laquelle, sans avoir à se plaindre de ses services passés, il l’accablait de coups, faute de comprendre qu’aujourd’hui, c’était le dessein de Dieu qui l’éloignait de ceux auxquels il avait hâte d’aller prêter son ministère. Tandis qu’il est tout troublé d’entendre l’ânesse proférer une voix humaine, l’ange, lui apparaissant soudain en personne, lui reproche ses coups, car la bête n’était pas en faute ; c’était lui-même qui entravait un voyage entrepris contre la volonté divine. Tout tremblant, Balam se montrait disposé à rebrousser chemin, mais Dieu le poussa à marcher droit en avant, lui prescrivant de révéler ce que Dieu lui mettrait dans l’esprit.

Sur la parasha Balak, voir
Lait maternel et grâce féminine
Sur la Haftara correspondante (Michée, 5,6 à 6,8), voir
Ce que l’Éternel te demande

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