La révolte des tentes
Une « révolte de tentes » n’est pas équivalente à une manifestation de foule : les individus y sont organisés en familles, foyers, ménages…
Une occurrence bien connue de “tentes” est l’oracle de Balaam, souvent gravé à l’entrée des synagogues (Nombres 24,5) :
Que tes tentes sont belles, Jacob ! et tes demeures, Israël ! :
מַה־טֹּבוּ אֹהָלֶיךָ יַעֲקֹב
MH-tBW AHLYK YŒQB
Mah-Tovou ‘Ohaléykha Yaakov
Commentaire de Rachi :
Que tes tentes sont belles, Jacob ! : Parce qu’il a vu que les entrées [de leurs tentes] ne se faisaient pas face (Baba bathra 60a).
Elie Munk ajoute : « Qui sait si ce n’était pas à cette occasion que le projet diabolique de perdre les Juifs par les femmes de Moab germa en lui (Balaam), quand il vit que les bonnes mœurs étaient si strictement observées à l’intérieur d’Israël ? Il n’y avait alors qu’un seul recours, c’étaient les femmes de l’étranger ».
Autrement dit, les tentes supposent l’organisation du peuple en familles légitimes : on sait qui couche avec qui, qui est le fils de qui, qui est le père de qui. Cette organisation date d’avant même la Sortie d’Egypte, du jour du sacrifice de l’agneau pascal (Exode 12, 3) :
« Le dixième jour de ce mois, on prendra un agneau pour chaque famille, un agneau pour chaque maison« .
Voir à ce sujet :
Pour un état civil mondial
Les tentes de Paul
Que s’est-il passé à Pe’or ?