Montées de « Tsav »

Théorie et pratique des offrandes

Dans la Paracha précédente, Vayikra, ont été posés tous les éléments de compréhension nécessaires pour les sections suivantes traitant également des sacrifices. Il suffira donc à nos lecteurs de se référer à cette première section.

1) -Législation de la ‘olah, (« holocauste »), catégorie de sacrifices comprenant les sacrifices quotidiens du matin et de l’après-midi (tamid). Les ‘Oloth étaient entièrement consumées sur l’autel, dont le feu devait brûler en permanence.
-Législation des offrandes végétales.

2) –Minh’at h’innoukh (« offrande dédicatoire ») apportée par le prêtre le premier jour de son entrée en service dans le Temple, et minh’at h’avitin (« offrande accommodée à l’huile sur une poêle »), sorte de matsa apportée tous les jours par le grand-prêtre.
-Législation du H’attat et du Acham. Sont indiqués, en particulier, les prélèvements effectués par les prêtres sur les différents sacrifices, pour leur usage personnel.

3) Législation des Chelamim (« offrandes pacifiques »), dont le nom vient de Chalom (« paix »), signifiant que leur fonction était de rétablir la paix entre Dieu et l’homme qui offre le sacrifice (Rachi). Les sacrifices d’animaux étaient toujours accompagnés d’une offrande végétale. Toutes les parties de l’animal sacrifié devaient être consommées dans un certain délai. Au-delà de ce délai, ce qui restait de la chair du sacrifice était brûlé, et il était prohibé de la consommer. Interdiction de manger les sacrifices en état d’impureté. Interdiction de consommer le suif et le sang des bêtes.

4) Cérémonies de consécration des prêtres et d’inauguration du Tabernacle, conduites par Moïse (réitération d’Exode XXIX). Ce dernier, qui n’était pas prêtre, joue pourtant ce rôle durant ces cérémonies.

5) Suite des dites cérémonies.

6) Suite des cérémonies.

7) Suite et fin des cérémonies. L’installation d’Aaron et de ses fils dura sept jours. Ils devaient demeurer dans la Tente d’assignation.

Etincelles de mémoire :

L’holocauste continue de désigner, en particulier dans les pays anglo-saxons, l’extermination des six millions de juifs durant la Seconde Guerre mondiale (holocaust, en anglais). Il évoque les fours crématoires. Toutefois, le terme de Shoah convient mieux parce que, contrairement au terme « holocauste », il ne connote pas l’idée de sacrifice, extrêmement dérangeante, rapportée au génocide des juifs. Shoah est un mot qui provient de la Bible (1), que l’on peut traduire par « catastrophe » ou « tourmente ».

1 On en trouve plusieurs occurrences dans les Livres des Prophètes et dans le Livre des Psaumes.

Etincelles d’action :

« Le pontife revêtira son habit de lin, après avoir couvert sa chair de caleçon de lin ; il enlèvera sur l’autel la cendre de l’holocauste consumé par le feu… » (Lévitique, 6, 3).
La Torah exige que les prêtres, pourtant chargés des plus nobles fonctions, nettoient les cendres laissées par les sacrifices, tâche a priori subalterne, afin de se prémunir contre le péché d’orgueil. Car le sentiment d’orgueil grandit à mesure que l’homme est grandi au sein de la société, en particulier, lorsqu’il occupe une fonction publique.
Ainsi, le Talmud enseigne, au sujet des prosternations dans le Chemoneh Esreh (la Amidah) que si le simple individu se prosterne seulement dans les 1ère et 18ème bénédictions (à deux reprises dans chacune d’entre elles), le grand prêtre (Cohen gadol), devait, quant à lui, se prosterner à la fin de chacune des 19 bénédictions, et le roi d’Israël ne devait plus se redresser jusqu’à l’achèvement de sa prière, après s’être prosterné au début (Talmud de Babylone, traité Berakhot, p. 34b). La soumission à Dieu s’avérant d’autant plus nécessaire que l’on s’en sent plus proche.

Voir aussi :
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