De la médisance à l’isolement

La double parasha TazriaMetzora est consacrée à des impuretés, d’abord celles liées à l’accouchement, puis d’autres, dont celles liées à des maladies de peau ; elle énonce les « quarantaines » applicables en ces divers cas.

La parasha énumère les lois d’impureté rituelle concernant le מְּצֹרָע, metzor’a, MZRŒ, affligé de la צָרָעַת, ZRŒT,tzara’at, qui peut frapper sa peau, sa chevelure, sa pilosité mais aussi ses habits et les murs de son habitation. Les Sages attribuent cette maladie à la médisance. Celui qui est pris à médire « pâlit », « rougit », est « ulcéré »…

Lévitique 13, 46 :
Tout le temps que la plaie sera en lui, il sera impur; il est impur; solitaire il demeurera, son habitation hors du camp

Commentaire de Rachi :
Solitaire il demeurera : Les autres personnes impures ne doivent pas résider avec lui. Nos maîtres ont enseigné : Quelle différence sépare-t-elle le tsarou‘a des autres personnes atteintes par une impureté pour qu’il lui faille demeurer dans l’isolement ? C’est parce qu’il a « séparé » par la médisance le mari de sa femme, et l’homme de son prochain. Aussi devra-t-il être « séparé » lui aussi (‘Arkhin 16b).

Mis à part le Lévitique (13 et 14), il est trois fois question de ZRŒT, Tsor’at, dans la Torah :

Exode, 4, 6-7 : L’Eternel dit encore (à Moïse) : porte ta main dans ton sein ; il porta sa main dans son sein ; l’ayant retirée, voilà que sa main fut lépreuse (מְצֹרַעַת, MZRŒT), comme la neige. Il lui dit : remets ta main dans ton sein ; il remit sa main dans son sein, l’ayant retirée de son sein, elle était redevenue comme sa chair.

Nombres, 12, 10 : La nuée se retira de dessus la tente, et voilà Miryam lépreuse (מְצֹרַעַת, MZRŒT), comme la neige. Aaron se tourna vers Miryam, et la voilà lépreuse (מְצֹרַעַת, MZRŒT).

Deutéronome, 24, 8 : Prends garde à la plaie lépreuse (הַצָּרַעַת, HZRŒT), afin de bien observer et d’exécuter ce que vous enseigneront les Cohenim et les Lévites ; comme je leur ai ordonné, ainsi vous observerez de faire.

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