Le bouc pour Azazel

La Parasha Aharei Mot contient le rituel du bouc émissaire, expression venue de la Bible latine.

Lévitique 16, 8 :
וְנָתַן אַהֲרֹן עַל־שְׁנֵי הַשְּׂעִירִם גּוֹרָלוֹת גּוֹרָל אֶחָד לַיהוָה וְגוֹרָל אֶחָד לַעֲזָאזֵל
WNTN AHRN ŒL-SNY HSŒYRM GWRLWT GWRL AED LYHWH WGWRL AED LŒÇAÇL
VeNatane Aharone ‘Al-Chenéy HaSe’irim Goralot Goral E’had LeAdonaï VeGoral E’had Le’Azazel
Et il donne, Aaron, sur les deux boucs les sorts, un sort pour Adonaï, un sort pour ‘Azazél

Commentaire des traducteurs de la Septante :
Le’Azazel, (…) expression insolite que l’on traduit habituellement par « pour Azazel », nom de lieu ou nom d’un démon. Le traducteur grec en a donné une interprétation en créant l’adjectif substantivé ho apopompaîos litt. « celui qui envoie au loin », « qui détourne », formé sur le nom classique apopompè « élimination » (d’un mal, d’une maladie, que l’on trouve au verset 10. Jérôme interprétera lui aussi « pour Azazel » en ce sens et décalque l’apopompaîos de la Septante avec l’adjectif emissarius (d’où l’appellation traditionnelle « bouc émissaire ») (…)
Le Pentateuque. La Bible d’Alexandrie. Cécile Dogniez, Marguerite Harl, dir. folio Essais, 2001, p. 755.

A noter que le « caper » latin, « bouc », (d’où caprin) assonne avec le כפר, KPR, Kaper hébreu, « pardon », présent dans tous les versets de 10 à 18 (sauf 12), notamment sous la forme כַּפֹּרֶת, KPRT, Kaporet, traduit par « propitiatoire » ou « absolutoire ».

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