Déluge et grossesse

Le but du Chabbat mondial est de faire pratiquer un Chabbat par les Juifs qui d’ordinaire ne le pratiquent pas.

En fait le Chabbat est déjà mondial : personne au monde ne discute que ce 25 octobre tombe un samedi et que ce jour est le Chabbat des Juifs. Et ainsi de suite, de sept jours en sept jours.

De plus le fait que la lecture synagogale de ce jour soit la parasha Noa’h est l’occasion d’enseigner que le mythe du Déluge est une métaphore universelle, celle de l’embryon flottant dans le liquide amniotique : le mot Arche, en hébreu, se dit « Tébah », TBH, mot qui désigne aussi la corbeille du petit Moïse flottant sur le Nil, avant qu’il soit « sauvé des eaux » ; et Rachi explique (Genèse 7, 4) que la durée du Déluge, quarante jours et quarante nuits, correspond au « délai nécessaire à la formation de l’embryon ».

Quel rapport avec le Chabbat ? Eh bien, le Déluge est comme encadré par des périodes de sept jours :
* Avant le Déluge, YHWH accorde un sursis de sept jours en Genèse 7, 4 et 10.
* À la fin du Déluge, Noé attend deux fois sept jours entre les lâchers de la colombe qui vérifie que la terre est à sec (Genèse 8, 10 et 12).

Ceci peut signifier que la semaine s’observe non pas dans les astres mais dans la grossesse, qui dure en principe quarante moins une, soit trente-neuf, semaines ; et que
° il s’écoule une semaine « d’hésitation » entre le rapport sexuel et la « nidation » qui le rend potentiellement fécond
° le jour de la naissance est incertain à une semaine près, de même que la survie, confirmée pour un garçon par la circoncision au huitième jour.

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