Se convertir, est-ce possible ?

Juif ou non-juif, c’est difficile à trancher.

Exode 18,9 :
Et Jéthro se réjouit (וַיִּחַדְּ יִתְרוֹ , WYED YTRW, Vay’had Ytro) de tout le bien que l’Eternel avait fait à Israël, en ce qu’il l’avait délivré de la main des Egyptiens.

La traduction la plus courante de YED, Y’had, est « se réjouit » ; Chouraqui dit même « exulte ». Pourtant la racine חַדְּ, ED, ‘Had, qui est celle de AED, E’had, « Un », évoque le tranchant, le pointu, l’acéré.

Isaïe 49 :
1 Iles, écoutez-moi! Peuples lointains, soyez attentifs! L’Eternel m’a appelé dès ma naissance, Il m’a nommé dès ma sortie des entrailles maternelles. 2 Il a rendu ma bouche semblable à un glaive tranchant (כְּחֶרֶב חַדָּה, KERB EDH, Ke’Hèrèv ‘Hadah), Il m’a couvert de l’ombre de sa main; Il a fait de moi une flèche aiguë, Il m’a caché dans son carquois.

Rachi fait référence à ce sens en citant le midrash :
Sa chair s’est hérissée d’épines (‘hadoudim) à cause du chagrin que lui causait la perte des Egyptiens. Comme le disent les gens : « Un converti, jusqu’à la dixième génération, ne parle pas avec dédain d’un Araméen en sa présence ! » (Sanhèdrin 94a).

Jethro est en cours de conversion au Dieu « Unique ». Mais il se « hérisse » en pensant aux Égyptiens engloutis. La conversion n’implique pas le renoncement à ses origines.

Voir aussi :
« La Révélation », chap. 19
Sur le massacre des Innocents

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