La base de la Torah

La parasha Qedochim contient le précepte le plus connu de la Bible.

Lévitique 19, 18
וְאָהַבְתָּ לְרֵעֲךָ כָּמוֹךָ
VAHBT LRŒK KMWK
VeAhaveta LeRé’akha Kemokha
Aime ton prochain comme toi-même

Commentaire de Elie Munk, La voix de la Thora :
Rabbi Aquiba reconnaissait en cette phrase le principe de base de la morale juive. Mais Ben Azaï, son illustre contemporain, considérait Genèse 5, 1: « C’est ici le livre des générations d’Adam. Au jour où Elohim créa Adam, il le fit à la ressemblance d’Elohim » comme ayant une valeur plus fondamentale. En effet, tandis que notre verset fait reposer la solidarité fraternelle des hommes sur le commandement de l’amour d’autrui, la phrase de la Genèse ouvre des horizons plus vastes, car elle proclame la vérité de l’unité naturelle du genre humain. Tous les hommes sont les enfants d’un même père : ils sont tous frères. Tous les hommes sont créés à l’image de Dieu ; c’est à ce titre qu’ils ont droit à notre amour fraternel.
(…)
La formule de Hillel « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse » est adoptée par le Targoum Jonathan ben Ouziel (comme équivalente).

Commentaire de la Bible d’Alexandrie : La sentence de l’amour du prochain est citée par Paul comme une « parole » (Romains 13, 9-10, Galates 5, 14) et comme la « loi royale » en Jacques 2,8. Dans les évangiles synoptiques, Jésus la présente comme un « commandement » (Matthieu 5, 43 ; 19, 19 ; 22, 39 ; Luc 10, 27).

Cette dernière référence est celle de l’introduction à la parabole du Bon Samaritain, qui pose la question : qui est le « prochain » dont parle la Torah ?

Voir aussi
Tu aimeras ton prochain comme toi-même
Qui est mon prochain ?

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