Noé, le consolateur

À la naissance de Noé, נֹחַ, NE, Noa’h, la Torah justifie son nom par une proximité avec le verbe נחמ, NEM, consoler. (Voir ici la translittération utilisée dans Judéopédia)

Genèse 5, 28-29 :
28 Lémec, âgé de cent quatre-vingt-deux ans, engendra un fils.
29 Il lui donna le nom de Noé, en disant: Celui-ci nous consolera (יְנַחֲמֵנוּ, YNEMNW, Yena’haménou) de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que l’Eternel a maudite.

Dans son commentaire de Genèse 5, 29, Elie Munk écrit: « Bahya précise que נֹחַ est le diminutif de נחמ et que cette forme fut choisie pour faire allusion au mot חֵן, de même écriture. Or ce mot qui signifie « grâce », est d’une importance capitale dans la vie de Noé. La dernière phrase de la Sidrah בְּרֵאשִׁית proclame en effet וְנֹחַ מָצָא חֵן בְּעֵינֵי ה, Noé trouva grâce aux yeux de l’Eternel, et l’on expliquait, à l’école de R. Ismaël, que Noé lui-même n’aurait mérité d’être sauvé du déluge s’il n’avait bénéficié d’un acte de grâce divine (Sanh. 108 a). » (Voir : La grâce de Noé)

Noé sera le rescapé du Déluge, comme Moïse sera le rescapé de la noyade des petits garçons hébreux ordonné par Pharaon (Voir : L’Arche de Moïse, le berceau de Noé).

Chacun de nous est le rescapé d’une multitude de périls encourus dans le ventre de notre mère, de quoi nous consoler de n’être pas un autre.

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