Translittérer la Torah

[…] L’écriture alphabétique [est] beaucoup plus facile à enseigner au peuple que les hiéroglyphes. Les partisans d’Akhenaton, dits monothéistes, entreprennent donc de diffuser un exposé de leur doctrine, rédigé en lettres phéniciennes et en hébreu biblique, la “Torah”.

Le rédacteur de cette Torah est connu sous le nom de Moïse. La forme des 22 lettres a certes changé depuis cette époque. Mais non leur ordre, grâce auquel on put faire réciter et même chanter l’alphabet, comme le font depuis les enfants de toutes les générations, en commençant par A et B, Aleph, Beit, d’où Alpha Bêta et Alphabet. Cet ordre permet au scribe de compter la valeur totale des rangs des lettres de chaque mot, et de vérifier ainsi la moindre faute d’orthographe. […]

La pérennité de l’ordre alphabétique a une autre vertu. Comme notre ordre alphabétique à nous, celui de l’alphabet latin de 26 lettres, présente encore de grandes analogies avec celui de l’alphabet hébreu, de 22 lettres, que Moïse a normalisé, il est facile d’en faire une « translittération ». L’alphabet hébreu contient les séquences ABGD, KLMN et QRST, ce qui permet d’utiliser ces douze lettres pour transcrire les douze lettres hébraïques correspondantes.

Il est de plus habituel de noter YHWH le « Tétragramme », le Nom ineffable de Dieu, cela fait quinze lettres translittérées sur vingt-deux. Au prix de quelques conventions, comme de rendre la seizième lettre, le Ayin, initiale et possible hiéroglyphe du mot Ayin qui signifie « œil » par Œ, initiale et possible hiéroglyphe du mot œil, nous pouvons translittérer tout l’alphabet. L’alphabet hébreu est composé de 22 lettres, ainsi translittérées : A B G D H W Ç E t Y K puis L M N X Œ F Z Q R S T.

Extrait de « La Bible à l’école », Commentaire, n° 159, automne 2017, p. 633-4

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