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Genèse 14, 14 contient le chiffre 318 en toutes lettres

Abram entend que son frère a été capturé, il arme ses fidèles, enfants de sa maison (יְלִידֵי בֵיתוֹ, YLYDY BYTW, Yelidéi Byto), trois cent dix-huit, et poursuit jusqu’à Dân.

L’explication classique de ce chiffre par Rachi se réfère aux traités du Talmud Beréchith raba 42, 2 et Nedarim 32a :
<< Trois cent dix-huit Nos rabbins ont enseigné : Eli‘èzèr était seul, mais la guematria de son nom est trois cent dix-huit.>>

En effet, Eliézer, אֱלִיעֶזֶר, ALYŒÇR, nommé un peu plus loin, en Genèse 15,2, a pour guématrie 318 : 1+30+10+70+7+200 = 318

Ceci est une illustration que le texte biblique est indissociable de l’ordre alphabétique. Mais on peut aussi remarquer que le nom « Eliézer » exprime qu’à la naissance d’un enfant participent le père, la mère et Elohim : chacun est une aide (עֵזֶר, ŒCR, ‘Ezer) indispensable aux deux autres.

Or 318, 6 fois 53, ce serait le nombre de jours de l’année où la Lune est dans le ciel, et où les rapports conjugaux peuvent être féconds. Sur une double lune de 59 nuits, il y aurait 53 nuits où la Lune brillerait, et 6 où elle ne brillerait pas ; 53 nuits seraient propices aux rapports conjugaux et 6 ne le seraient pas. De 318 à 365, resteraient donc chaque année 47 nuits sans lune, 47 nuits aux rapports conjugaux inutiles et interdits : 4 par mois, moins 1.

Ce chiffre de 318 a d’ailleurs été longtemps associé à la paternité d’Abraham : l’insistance avec laquelle les églises d’Orient veulent que les décrets du Concile de Nicée aient été pris par « 318 Pères » (de l’Église) en est un témoignage. Voir à ce sujet :
Bernard Meunier : « Genèse de la notion de « Pères de l’Église » aux ive et ve siècles » Dans Revue des sciences philosophiques et théologiques 2009/2

Cet article a été publié le dimanche 14 février 2021 à 13:37 dans la catégorie Calendrier. Vous pouvez suivre les réponses à cet article grâce au flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse, ou un trackback à partir de votre propre blog.