Nous ferons et nous entendrons

La parasha Michpatim (lois) s’achève par le célèbre acquiescement des Enfants d’Israël : « Tout ce que l’Eternel a dit, nous le ferons et nous l’entendrons »

Exode 24,7 :
וַ וַיֹּאמְרוּ כֹּל אֲשֶׁר־דִּבֶּר יְהוָה נַעֲשֶׂה וְנִשְׁמָע
WYAMRW KL ASR-DBR YHWH NŒSH WNSMŒ
vayyomerou kol ashèr-ddibèr hashem na’asèh venishema’
Ils dirent : tout ce que YHWH a dit nous le ferons et nous l’entendrons.

Ce verset est peut-être, de toute la Torah, celui qui est le plus fréquemment et le plus longuement commenté par les rabbins. Ainsi Elie Munk, dans La Voix de la Torah (extraits) :
La grande sagesse du peuple juif se manifesta plus particulièrement dans le fait d’avoir fait précéder le « faire » sur « l’écoute », c’est-à-dire d’avoir proclamé la primauté de l’action par rapport aux doctrines et aux préalables de la foi. (… Selon l’opinion générale…), l’obéissance aux lois divines doit-elle être subordonnée à notre adhésion mentale et morale à la vérité qu’elles contiennent.
Or les deux termes NŒSH WNSMŒ proclament le principe opposé qui élève l’acte au-dessus de la conviction personnelle. (…) La voie s’élève de l’acte à la connaissance, de l’objet au sujet, de l’obéissance à la foi, de la matière à l’esprit. (…)

C’est cette primauté des actes (des Mitsvot) sur la foi que l’apôtre Paul met en cause dans l’Epître aux Romains (4, 13-14) :
En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi.
Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie.

Sur la parasha Mishpatim, voir :
Montées de « Mishpatim » (RMAN)
Lectures de « Mishpatim » (GRJO)
De l’importance du Vav
Droit d’Israël et droit israélien
La libération de l’esclave
Car étrangers vous étiez…
Les premiers Septante

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