Les chiffreurs

Nous lisons dans le Talmud (1), l’enseignement suivant : Si les premiers docteurs furent appelés Sofrim (compteurs), c’est parce qu’ils ont compté toutes les lettres de la Torah.

Ainsi ont-ils dit : le Vaw du mot גָּחוֹן, Ga’hone (Lévitique XI, 42) forme le milieu des lettres du Pentateuque. L’expression דָּרֹשׁ דָּרַשׁ, daroch darach (ib. X, 16) constitue le milieu des mots. וְהִתְגַּלָּח, Véhitgalah (ib. XIII, 33), le milieu des versets. La lettre ayin de מִיָּעַר, méyaar (Ps. LXXX, 14) constitue le milieu du Psautier (quant au nombre de lettres). Le verset וְהוּא רַחוּם, véhou rahoum (ib. LXXVIII, 38) en est le verset médian».

Qu’est-ce que la Massorah dans ce cas et quel fut le rôle de ces rabbins ? Ils ont compté minutieusement et pieusement le nombre de versets, de mots, de lettres dont se compose chaque livre de la Bible (Tanakh); le nombre de fois que chaque lettre, que telle construction, telle particularité graphique s’y réfèrent. Ils ont localisé la lettre, le mot ou le verset qui occupait la place centrale. D’autre part, ils ont noté avec une extrême exactitude les phénomènes grammaticaux et orthographiques des livres de la tradition écrite, eu égard aux lettres, aux voyelles, aux accents toniques ou cantilatoires, enregistrant avec une grande vigilance chaque anomalie scripturaire, sans pour autant en rechercher les causes et les motifs.
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(1) Traité Kidouchin 30a. Cf. aussi T. de Jérusalem Chéqualim V.1 : « D’où vient le nom de Sofrim ? De ce qu’ils ont fait des comptes (séfouroth) avec la Torah ».

D’après le site « Alliance ».

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