La solitude extérieure

Il n’y a pas de lien entre Haftara et Parasha durant les Trois semaines, du 17 Tamouz au 9 Av. La Première Haftara « de châtiments » est le début du livre de Jérémie (1,1 à 2,3)

Jérémie, fils de Hilkiya de la ville d’Anatot dans le pays de Benjamin, interpellé pour la première fois par l’Eternel, apprend avoir été choisi dès le sein de sa mère. La réaction de Jérémie rappelle celle de Moshé « Je ne sais pas parler, je suis un jeune enfant » L’Eternel le charge immédiatement d’aller porter la parole divine, sans avoir peur de personne.

Jérémie 1,6 : Et je dis : Hélas ! Seigneur Adonaï, vois, je ne sais pas parler, car je suis jeune.

Dans son livre « Aventures du Prophète Jérémie » (Editions du Cosmogone), Marie Vidal attire l’attention sur le mot traduit ici par « Hélas » : אֲהָהּ, AHH. Elle le transcrit AHÂH et fait dire au Prophète (p.50) : << Il faudrait mettre plusieurs longues secondes pour le prononcer. Chaque fois mon cri a été si long qu'il marquait devant Lui ma solitude. Oui, je sais, chaque personne est seule … On devrait enseigner (dès l'école) comment le sentiment de solitude extérieure à la face du monde évolue dans l'intelligence de l'unicité de soi-même que personne ne peut violer... >>

Le moteur de recherches de Judéopedia (et de Sefarim) permet de repérer 15 occurrences de AHH dans le Tanakh, dont aucune dans la Torah.

Josué 7, 7

Juges, 6, 22 –
Juges, 11, 35 –

Rois 2, 3, 10 –
Rois 2, 6, 5 –
Rois 2, 6, 15 –

Jérémie 1, 6
Jérémie, 4, 10 –
Jérémie, 14, 13 –
Jérémie, 32, 17 –

Ezéchiel, 4, 14 –
Ezéchiel, 9, 8 – ׃
Ezéchiel, 11, 13 –
Ezéchiel, 21, 5 –

Joël, 1, 15 –

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