La colombe de la paix

Un célèbre dessin de Picasso, la Colombe de la paix, devenu le symbole universel de la Paix, a pour origine un non moins célèbre épisode biblique.

>Genèse 8, 6-12
Et il arriva qu’au bout de quarante jours Noé ouvrit la fenêtre qu’il avait faite à l’arche. Et il lâcha le corbeau, qui sortit, allant et revenant, jusqu’à ce que les eaux eussent séché de dessus la terre. Puis il lâcha la colombe d’avec lui, pour voir si les eaux avaient fort diminué à la surface de la terre. Mais la colombe ne trouva pas où poser la plante de son pied, et elle retourna vers lui dans l’arche; car il y avait de l’eau à la surface de toute la terre. Et Noé avança sa main, la prit, et la ramena vers lui dans l’arche. Et il attendit encore sept autres jours, puis il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. Et la colombe revint à lui vers le soir; et voici, une feuille d’olivier fraîche était à son bec ; et Noé comprit que les eaux avaient fort diminué sur la terre. Et il attendit encore sept autres jours; puis il lâcha la colombe; mais elle ne retourna plus à lui.

Genèse 8, 11
וַתָּבֹא אֵלָיו הַיּוֹנָה לְעֵת עֶרֶב וְהִנֵּה עֲלֵה־זַיִת טָרָף בְּפִיהָ
WTBA ALY HYWNH LŒT ŒRB WHNH ŒLH-ÇYT tRF BFYH
Vatavoh Élayw HaYonah Le’Ète ‘Erev VeHinéh’ Aléh-Zayt Taraf BeFyha

La colombe (la Palombe, dit Chouraqui, Picasso appelle sa fille Paloma), c’est יּוֹנָה, YWNH, Yonah, nom du Prophète Jonas, qu’on peut traduire plutôt par le masculin Pigeon.
L’olivier, c’est זַיִת, ÇYT, Zaït, qui signifie aussi olive en hébreu et en arabe, d’où le nom patronymique Zeitoun, qui désigne au départ un marchand d’olives ou d’huile d’olive.

5 réponses à “La colombe de la paix”

  1. mllevy dit:

    En hébreu dans le Texte.
    Sommaire

    Voir aussi :
    Translittération

    Le Précepteur. Comment Moïse entreprit la Bible (Bookelis)
    Aperçu sur Amazon

  2. mllevy dit:

    Felix Asher Perez, sur Facebook

    Sur l’olivier, un peu de grammaire pour comprendre Noé!!!
    Du commentateur Radak
    טרף
    les 2 voyelles sont des kamatz, indiquant que ce mot est un adjectif analogue à être épelé טרוף, comme un participe.
    Cette lecture du mot implique alors que le pigeon a arraché cette feuille d’une branche d’olivier et ne l’a pas trouvé simplement flottant à la surface de l’eau. »

  3. mllevy dit:

    Je rappelle que טרף, tRF, Taref (treiffe en yiddish), signifie déchirer, et s’applique en particulier aux viandes « non cashères », dites « déchirées », c’est-à dire non abattues rituellement. En l’occurrence, la feuille d’olivier a été « arrachée ».

  4. mllevy dit:

    Felix Asher Perez (sur Facebook)

    ce qui prouve qu’elle ne flottait pas sur l’eau
    Seul Radak a trouvé nécessaire de démontrer la non évidence du retour de cette feuille comme preuve de l’émergence des arbres

    Et puis si c’est arraché simplement ce n’est pas nécessairement par la colombe mais peut-être par les flots initiaux
    Il faut donc souligner que c’est un arrachage actif ce que Radak fait avec l’anomalie grammaticale

  5. mllevy dit:

    Avraham Jean-François Malthete (sur Facebook)

    Concernant la bête « taref », elle a été « déchirée » par un animal sauvage, un lion ou un loup, un chacal, par exemple.

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