La métaphore de l’accouchement

En Exode 5, 1 apparaît la formule « Let My People Go ».

כֹּה־אָמַר יְהוָה אֱלֹהֵי יִשְׂרָאֵל שַׁלַּח אֶת־עַמִּי
Koh-Amar Adonaï Elohaï Yisraël Chala’h Ète-‘Ami
(Moïse et Aaron vinrent ensuite auprès de Pharaon, et lui dirent 🙂 Ainsi dit YHWH Dieu d’Israël : Laisse aller mon peuple (pour qu’il me fête au désert).

Mais cette traduction est un faux sens. שַׁלַּח, SLE, Shala’h, est un verbe actif. La traduction de la Vulgate, Dimitte Populus Meus, celle de Chouraqui « Renvoie mon peuple », sont plus satisfaisantes. Si l’on file la métaphore de l’accouchement, qui compare les Dix plaies aux « douleurs de l’enfantement », il faut plutôt traduire : « Expulse mon peuple ».

Selon une démonstration de Juda Halévy et Nahmanide, rapportée par Elie Munk, Pharaon connaît Dieu sous son Nom d’Elohim, mais ignore le Nom de יְהוָה, YHWH, Adonaï que Moïse vient de prononcer. Selon le Midrash Rabba, dans une scène reprise par le film de Cécil B. de Mille, Les Dix Commandements, Pharaon va consulter les listes des divinités et n’y découvre pas le Nom. Or c’est précisément ce Nom Qui a été révélé à Moïse au Buisson Ardent (Exode 3, 13).

Il n’y a qu’Un Seul Dieu, béni soit Son Nom. Il n’y a qu’un seul peuple juif. Chaque « Nouveau-Né » est Nouveau, c’est-à-dire Unique. C’est pourquoi on applaudit sa Naissance comme une « Bonne Nouvelle ».

Une réponse à “La métaphore de l’accouchement”

  1. mllevy dit:

    En hébreu dans le Texte.
    Sommaire

    Voir aussi :
    *Translittération

    *Le Précepteur. Comment Moïse entreprit la Bible (Bookelis)
    *Aperçu sur Amazon
    *Recension par Jean-Pierre Allali

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