De droit divin

Du Grand-Prêtre au Roi… de France

Fais approcher de toi Aaron, ton frère, et ses fils, et prends-les parmi les enfants d’Israël pour les consacrer à mon service dans le sacerdoce : Aaron et les fils d’Aaron, Nadab, Abihu, Eléazar et Ithamar (…) Tu en revêtiras Aaron, ton frère, et ses fils avec lui. Tu les oindras, tu les consacreras, tu les sanctifieras, et ils seront à mon service dans le sacerdoce (Exode 28, 1 et 41).

L’onction est le propre du sacerdoce reçu. Aussi, l’emploi de l’huile d’onction est-il réservé : elle ne peut, en aucun cas, être versée « sur le corps d’un homme quelconque » : On n’en répandra point sur la chair d’un quidam (עַל־בְּשַׂר אָדָם, ŒL BSR ADM, ‘Al Bassar Adame), et vous n’en ferez point de semblable, dans les mêmes proportions ; elle est sainte, et vous la regarderez comme sainte. Quiconque en composera de semblable, ou en mettra sur un étranger, sera retranché de son peuple (Exode 30, 32-33)

Les Rois reçoivent l’onction à l’image de Saül et de David oints, selon la volonté de Dieu, par Samuel. L’onction dégage le roi du commun et l’apparente ainsi au sacerdoce. Les prêtres, à leur tour, consacrent le Roi (Cf L’huile d’onction).

D’après « Histoire du sentiment d’appartenance en France: Du XIIe siècle à nos jours » par Jean-Louis Matharan, L’Harmattan, 2010, p. 166 (extrait en ligne).

Voir aussi
L’onction du Grand-prêtre

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